L’ESPRIT DU JUDO
HONNEUR AMITIE RESPECT DES PERSONNES PARTAGE SOUTIEN
UN PEU D’HISTOIRE DU JUDO :
PHILOSOPHIE
Maître J. Kano a voulu créer une technique d’éducation de la jeunesse, basée sur les idées
suivantes :
Etre faible et avoir peur rend méfiant, et par réaction souvent trop agressif.
Etre fort peut rendre tranquille, apaisé dans les relations sociales.
Une technique éducative qui rend fort, permet d’être moins agressif, à condition d’y
apprendre aussi le respect des autres.
Un mental fort et tranquille peut se cultiver au travers des arts martiaux, à condition
de créer un type d’entraînement non agressif, basé sur le respect de chacun.
TECHNIQUES
Le judo n’emploie pas un principe de frappe brutale, mais une adaptation tout en souplesse
au geste de l’adversaire pour profiter de sa force et l’amener au sol.
L’ÉCOLE DU JUDO :
Pour l’enfant qui monte sur le tatami à 6 ans, un long chemin de travail commence.
S’il maintient son effort, il décrochera sa ceinture noire 10 ans plus tard.
10 ans d’entraînements, de répétitions de ses techniques, de dur labeur.
Un chemin difficile, bien plus dur que de bêtifier devant certaines émissions télévisées.
Un très long chemin, comme à l’école, pour décrocher son « diplôme » final.
Un chemin où la réussite tiendra entre autres à sa volonté d’y arriver.
Le judo est une école de la volonté.
De la même manière qu’à l’école classique on cultive sa mémoire et son intelligence, le judo
permet de cultiver sa volonté et la force tranquille dans le respect mutuel.
L’école de volonté qu’est le judo imprègne tout le mental et rend le judoka plus fort devant sa
vie présente et future.
PRINCIPES DU JUDO :
BIENFAITS MUTUELS :
L’adversaire n’est pas un ennemi à combattre, mais un allié qui va m’aider à
progresser, et que je peux aider à progresser.
L’un et l’autre nous pouvons nous faire du bien, mutuellement.
Au club, chaque judoka cherche à s’améliorer vis à vis de lui-même, dans le respect
de l’autre.
Ce respect de l’autre s’affiche dans différentes circonstances :
À l’entraînement, où nous progressons ensembles.
Saluer l’adversaire avant et après un combat, c’est lui marquer de la
considération et le remercier de m’aider à bien travailler mes techniques.
En prenant une douche avant d’aller au dojo (salle d’entraînement) : il n’est
agréable pour personne de combattre en corps à corps avec quelqu’un qui
sent mauvais.
Les tatamis (tapis d’entraînement) sont difficiles à nettoyer : ne pas marcher
dessus en chaussures et venir du vestiaire avec les zoris (sandales) évite de
les salir.
Respecter la tradition originelle du judo c’est respecter maître Kano dont la
démarche mentale a permis l’éducation saine de millions de jeunes dans le
monde. C’est exceptionnel et cela mérite d’être admiré !
UN MAXIMUM D’EFFICACITÉ POUR UN MINIMUM D’EFFORT : LA VOIE SOUPLE.
L’origine des arts martiaux se confond avec l’évolution du japon féodal, où les
nécessités de défenses et de combats des samouraïs se mêlaient avec l’étude du
corps et de l’esprit en combat, ainsi que l’art de les soigner.
Les techniques de combats classiques à l’époque essaient d’opposer le plus de force
possible à l’adversaire.
Entre le 16ième et le 18ième siècle vivait près de Nagasaki un médecin philosophe
nommé Shirobei-Akyama. Il était convaincu que l’origine des maladies humaines
était la mauvaise utilisation du corps et de l’esprit.
Lors d’une retraite dans un monastère en hiver, il vit des branches de cerisiers prêtes
à craquer sous le poids de la neige.
Puis il vit, avant de craquer, la branche se plier en douceur et évacuer la neige.
L’idée de la voie souple était née.
Dérivé du Ju-Jitsu (technique de combat historique initiale), le judo va employer la
force de l’adversaire pour le déséquilibrer.
Le judo est un sport défensif redoutable, entraîné dans un esprit non agressif.
Judo = ju + do
JU : souple, céder
Do : voie, principe
L’EFFET BIOFEEDBACK DU JUDO :
Bien connu de la kinésithérapie moderne, les techniques de biofeedback permettent
de mieux percevoir le fonctionnement de son propre corps, de ses chaînes
musculaires, améliorer la perception en finesse et le bon emploi de son propre
schéma corporel.
Le judo, qui emploie la dynamique de l’adversaire selon des jeux d’équilibre très
raffinés, permet de donner à l’enfant une gestion toute en nuances de sa mécanique
musculaire et osseuse et peut plus tard l’aider à éviter les maux de dos ou
d’articulations.
LA CONFIANCE EN SOI :
Etre fort devant la vie, c’est avoir confiance en soi, en ses propres capacités à faire
face aux soucis quotidiens.
Aider l’enfant à développer sa confiance en soi, c’est planter un mental fort pour la
vie.
LE PRÉSENT ET L’AVENIR :
Pour l’enfant d’aujourd’hui, qui dans (quelques) années seulement sera peut-être
déjà papa ou maman, devra chercher du travail, nourrir sa famille, …et donc faire
face à la vie, le judo lui permet d’apprendre à être fort mentalement et physiquement,
tranquille, de forte volonté.
L’esprit de respect des autres et de soi-même (qui est une spécificité du judo dans
les arts martiaux) le prépare à une vie de famille positive et équilibrée.
Les très nombreuses répétitions de ses techniques lui apportent une excellente
psychomotricité, un sens de l’équilibre et une perception de son schéma corporel de
très haut niveau.
Le génie de maître Kano aura été de transformer une
technique de combat en technique d’éducation et de
respect, dans le cadre d’un sport complet.
Dérivé historiquement des arts martiaux, le judo s’est élevé au niveau de
l’art éducatif.
De manière globale, l’on ne peut regretter qu’une seule chose : c’est que le judo ne
fasse pas partie du programme scolaire officiel, comme il l’est au Japon.